Mavic R-SYS, quoi de neuf?

Le dernier bébé « made in Mavic » a fait couler beaucoup d’encre lors de sa sortie l’an dernier. Le système TraComp, plutôt bien pensé, permet à la fois un gain de poids et une rigidité
élevée par deux points critiques. Premièrement, les rayons carbone très rigides et peu tendus permettent des jantes légères. Deuxièmement, l’assemblage qui bloque fermement les deux
extrémités des rayons par une bague au niveau du moyeu, et le filet au niveau de la jante, apporte la rigidité escomptée, en tout cas sur le papier. Nous ne reviendrons pas sur les détails,
vous pouvez découvrir ou redécouvrir les explications du système par l’intermédiaire de cet article, publié fin juin 2007,
juste après la sortie des roues.

A l’heure actuelle, que pouvons-nous penser de ces roues en termes de fiabilité, de qualité sur la route?

Pour tout vous dire, bien que nous n’ayons jamais spécialement prêché pour un grand constructeur de roue (oui, oui nous le reconnaissons !), il faut reconnaître que le bilan est très
positif, même si certains points restent à améliorer.


Sur la route, constatations…

Dans un premier temps, les R-SYS offrent de belles prestations de légèreté pour des roues à pneus. Annoncées à 1355g, elles s’avèrent tout de même un poil plus lourd : 1390g. Nous
restons dans le très léger et les sensations sur la route s’en ressentent, tant au niveau des changements de rythmes que des grimpettes. En effet, notre emplacement géographique, ne nous
permet pas de les tester particulièrement en montagne, et nous n’avons la possibilité de les tester que sur des parties planes ou des montées sèches et courtes (plus ou moins un
kilomètre).  Vous avez certainement constaté que les R-SYS sont les seules roues aluminium à tenir le premier peloton d’inertie du grand test de roues publié récemment (ICI). Ce n’est pas anodin et, couplées à des pneumatiques relativement légers (Michelin Pro 2 Race) et des chambres en latex du
même constructeur, le confort est aussi de la partie.

Bref, après un hiver complet et des entrainements plutôt violents (niveau FFC 1/2/3) allant jusque 150km, nous avons constaté les points suivants :

  •  – La roue avant est assez bruyante quand on se met en danseuse, elle n’aime pas les routes granuleuses, c’est plutôt énervant… Il semblerait que les dernières séries ne
    souffrent plus de ce désagrément.
  •  
  •  – Excellente fiabilité, nous n’avons pas rencontré le moindre problème sur plus ou moins 7000km
  •  
  •  – La rigidité bien qu’annoncée extraordinaire, ne se ressent pas spécialement. Au contraire, sur de fortes accélérations, on constate toujours que la jante arrière se balade
    allégrement de gauche à droite entre les patins de freins. Est-ce justement synonyme de forte rigidité ? La charge au niveau du sol, sur la jante, serait-elle totalement retransmise à
    l’opposé, entre les patins, manifestant la forte rigidité… ? Est-ce du au transfert du couple, différent entre les deux flasques, à cause de la différence de parapluie, comme nous
    l’avions exposé lors de l’essai sur les Lew Racing Pro VT1, étrangement inflexibles… ? Difficile à dire, même si nous
    penchons plus pour cette dernière version.
  • D’ailleurs, la suite de notre grand test sur les roues est un peu plus longue que prévu, justement à cause de ces constatations. Tour ne nous ayant pas semblé spécialement rigoureux à
    ce niveau. Plus nous réfléchissons à la rigidité d’une roue, plus la rigidité latérale nous semble qu’un paramètre négligeable sur la roue et sa performance…
  •  
  •  – Les roulements, plutôt serrés à l’origine, se sont libérés et offrent de belles prestations.
  •  
  •  – Le freinage est toujours aussi bon. Les flancs usinés s’avèrent de toute performance !
  •  
  •  – Les petits marquages brillants sur un rayon carbone de chaque roue s’effacent.
  •  
  •  – Même si c’est parfaitement insensible en roulant, la R-SYS avant est un véritable parachute par rapport à d’autres roues disposant de rayons plus sveltes ! (voir test aéro)

 


Conclusion

La messe est donc dite. Quelques défauts de jeunesse sont présents mais nous avons été particulièrement séduits par ces dernières roues. Idéalement, il faudra utiliser ces roues pour
la montagne, quand l’aérodynamisme ne compte que très peu : la légèreté et la faible inertie permettront de se hisser au sommet dans de belles conditions.  Mais ces roues ne se
cantonnent pas aux reliefs les plus agressifs, les courses/sorties durant lesquelles on prévoit de longs kilomètres dans les roues avant une attaque finale en bosse, pourront aussi faire
parti de vos objectifs.
Dans tous les cas, évitez les fortes parties de manivelles à haute vitesse avec ces roues, vous n’en seriez que freiné à votre insu !

 


Quels points restent à améliorer ?

Globalement, les R-SYS gagneraient beaucoup si les deux points suivants étaient améliorés :

  •  – Les rayons de la roue avant pourraient être profilés et moins larges : l’aérodynamisme serait largement amélioré. En contre partie, la rigidité baisserait (la section
    transversale du rayon baisse), mais qui a besoin d’une roue avant hyper rigide… ?
  •  
  •  – Un coloris plus « passe-partout » et plus agressif que l’argent/or/noir qui ne s’accorde qu’avec peu de vélos

 
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